Renée Eugénie Aimée Héribel (née le 9 février 1903 à Caen et morte le 25 juillet 1952 à Neuilly-sur-Seine à l'âge de 49 ans) est une actrice française de cinéma.

Renée Héribel est inhumée au cimetière d’Auteuil à Paris.

Dans sa prime jeunesse, cette Normande était bonne pianiste, mais le cinéma l'attira plus encore que le Conservatoire de musique. Après des débuts de figurante durant les années qui suivirent la Grande Guerre, elle apprit le métier de comédienne sur le tas, en tournant, comme elle le raconta par la suite dans une interview pour Alexandre Nalpas dans des films des séances Parisiennes » (sans autre précision). Le frère dudit Alexandre, Louis Nalpas, la pressentit pour un cinéroman, les essais donnèrent satisfaction, mais le premier film important qu'interpréta vraiment Renée Héribel fut en 1924 Le Vert Galant de René Leprince, avec un personnage de premier plan : Dolorès de Mendoza. La silhouette fine, le joli ovale du visage et la chevelure que Renée Héribel n'avait pas encore coupée au contraire des jeunes actrices de son âge, ont plaidé pour cette vedette en herbe qui se montre bientôt fort à son aise dans les scènes en costume d'époque, montant à cheval en amazone avec la majesté qui s'impose. Ayant vu Renée Héribel jouer Elisa dans Madame Sans-Gêne de Léonce Perret, Abel Gance veut lui confier le même rôle dans son Napoléon, mais elle est retenue par le tournage de Fanfan-la-Tulipe. Vient la période des comédies modernes, où Renée Héribel fait merveille. On la retrouve, subtile et réservée, en avance sur son temps, dans l'esquisse d'un caractère que lui réserve Minuit place Pigalle. À Berlin elle tournera une série de films dirigés par Gallone, Jacoby, Genina, Righelli, dans des registres très variés. Un autre rôle l'appelle au Danemark. On la revoit au cœur des extravagances de Cagliostro en ravissante brune aux grands yeux, écrasée par les événements. La carrière de Renée Héribel ne prend pas fin après ces très fertiles années de cinéma muet, puisqu'elle devient une vedette de Pathé Natan pour qui elle interprète dès 1929 le premier film parlant français : Les Trois masques de Hugon. Renée Héribel tournera encore cinq longs métrages, mais elle parle délicieusement faux. Le dernier sera, de nouveau en Allemagne, Le Triangle de feu de Gréville et Guter (1932) où la gaucherie de la mise en scène ne lui facilite pas la tâche. Après quoi elle disparaîtra des écrans..